Édition du lundi 8 janvier 2018
Pour Gérard Larcher, il ne faut réviser la Constitution que « d'une main tremblante »
Le président du Sénat Gérard Larcher a fait état hier de « lignes rouges ou très fortement clignotantes » sur la révision de la Constitution. « Cette année, on va commémorer les 60 ans de la Constitution de la Ve République. On l'a déjà beaucoup modifiée, on l'a déjà trop modifiée » et donc il ne faut y toucher que « d'une main tremblante », a déclaré Gérard Larcher dans l'émission Le Grand jury RTL-Le Figaro-LCI, où il était interrogé sur la réforme voulue par le président de la République et annoncée pour le premier semestre. « Si l'objectif est de contribuer (...) à mieux réconcilier les Français avec le politique, le Parlement, l'exécutif et donc à faire mieux fonctionner la démocratie, à mieux fabriquer la loi, alors il faut y aller. Mais si c'est pour faire un coup qui sera oublié quelques mois après, alors ca ne sert à rien », a-t-il ajouté.
Le président du Sénat, qui a rappelé qu'un « groupe de travail transpartisan » au Sénat doit formuler des propositions le 24 janvier, a évoqué des points de convergence sur la réforme institutionnelle ou sur lesquels il est possible de travailler, comme la suppression de la Cour de Justice de la République (CJR) ou la composition du Conseil constitutionnel. Mais, a-t-il prévenu, « j'ai plusieurs lignes rouges ou très fortement clignotantes ». Il a ainsi exprimé sa « méfiance vis-à-vis de la proportionnelle », se disant aussi « très attentif à une France fracturée et à la territorialisation des députés et des sénateurs ».
Gérard Larcher de nouveau critiqué l'idée « gadget » d'une limitation des mandats dans le temps, soulignant que « cela concerne 12 sénateurs sur 348 aujourd'hui ». Quant à la réduction du nombre de parlementaires, il a campé sur sa demande de conserver pour les sénateurs « un ratio mathématique de 0,6 du nombre de députés ». Ce seuil, qui reviendrait si les députés sont réduits de 577 à 400 à avoir 240 sénateurs, correspond à « la pratique constitutionnelle des 3/5e », le seuil de suffrages exprimés requis au Congrès pour toute révision de la Constitution, a-t-il observé.
Il s'est aussi prononcé contre l'inscription du nombre de parlementaires dans la Constitution, pour ne pas « figer les lois électorales qui peuvent être amenées à répondre à des crises politique ou à des situations particulières ».
Le président du Sénat, pour qui Emmanuel Macron « doit prendre en compte plus le Parlement », s'est par ailleurs présenté comme « rond dans tous les sens du terme », mais « aussi déterminé ». « Quand je dis non, c'est le non d'Antigone, un non rare mais sur lequel on ne revient pas », a-t-il ajouté. (AFP)
Le président du Sénat, qui a rappelé qu'un « groupe de travail transpartisan » au Sénat doit formuler des propositions le 24 janvier, a évoqué des points de convergence sur la réforme institutionnelle ou sur lesquels il est possible de travailler, comme la suppression de la Cour de Justice de la République (CJR) ou la composition du Conseil constitutionnel. Mais, a-t-il prévenu, « j'ai plusieurs lignes rouges ou très fortement clignotantes ». Il a ainsi exprimé sa « méfiance vis-à-vis de la proportionnelle », se disant aussi « très attentif à une France fracturée et à la territorialisation des députés et des sénateurs ».
Gérard Larcher de nouveau critiqué l'idée « gadget » d'une limitation des mandats dans le temps, soulignant que « cela concerne 12 sénateurs sur 348 aujourd'hui ». Quant à la réduction du nombre de parlementaires, il a campé sur sa demande de conserver pour les sénateurs « un ratio mathématique de 0,6 du nombre de députés ». Ce seuil, qui reviendrait si les députés sont réduits de 577 à 400 à avoir 240 sénateurs, correspond à « la pratique constitutionnelle des 3/5e », le seuil de suffrages exprimés requis au Congrès pour toute révision de la Constitution, a-t-il observé.
Il s'est aussi prononcé contre l'inscription du nombre de parlementaires dans la Constitution, pour ne pas « figer les lois électorales qui peuvent être amenées à répondre à des crises politique ou à des situations particulières ».
Le président du Sénat, pour qui Emmanuel Macron « doit prendre en compte plus le Parlement », s'est par ailleurs présenté comme « rond dans tous les sens du terme », mais « aussi déterminé ». « Quand je dis non, c'est le non d'Antigone, un non rare mais sur lequel on ne revient pas », a-t-il ajouté. (AFP)
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